Des filles en culottes dans la rue, vous y croyez ?
Et bien c’est l’idée de la photographe Lyonnaise Hippolyte Prigent qui
a mis en scène plusieurs femmes en culottes dans les endroits les plus
insolites de la ville : métro, rue, parc, laverie… des femmes comme vous
et moi, tout âge et toutes mensurations confondus ! C’est un projet qui est
parti d’un délire entre copine et qui a pris la direction de Montréal, OUI OUI…
où elle expose actuellement au Musée de la Femme.
C’est une jolie manière de rendre hommage à la féminité avec beaucoup de
tendresse et pas un soupçon de vulgarité… et franchement cela fait du
bien !
Hippolyte et bien je la connais!! J’ai de la chance
hein? Non pas parce qu’on parle d’elle dans les médias mais parce que
c’est une fille super chouette, qui à l’art de sublimer les choses derrière son
appareil photo…
Je vous raconte alors : je lui propose de poser pour elle, comme
ça, pour rigoler et puis j’en profite pour lui faire une petite interview à
mettre sur mon blog!! Elle est très enthousiaste, alors je lui précise
que je n’ai pas beaucoup de lecteurs, que je me lance… elle est encore plus
optimiste !!!
Elle débarque chez moi vers 13h avec son sac à dos, ses cheveux en
bataille et ses chaussures rouges. On se raconte nos dernières aventures puis
je commence à lui poser quelques questions sur sa rencontre avec la photo… Elle
a tenu son premier appareil photo dans les mains dès son plus jeune âge :
« un Fisher Price offert par ma mamie ». On sent que c’est une
histoire de famille, qui a marqué son enfance. « Vers 15 ans je me suis
demandée ce qui me faisait du bien et sans hésiter la réponse fut la photo, quand
j’ai des moments de cafard je prends des photos juste pour les retoucher »
me dit-elle, une jolie manière de changer les choses n’est-ce pas ? Je
suis comme subjuguée par ce qu’elle me raconte. Elle répète sans cesse que la
photo c’est un partage, un échange, une rencontre et elle aime tout
particulièrement prendre les gens en photo. « D’ailleurs les petites
culottes n’existeraient pas sans les gens ? »
Je lui ai ensuite proposé une petite interview rapide du genre
mais qui es-tu ? :
- L’endroit idéal : « un chalet avec de la neige, c’est mon
côté vosgiens (rires), et une bonne raclette en écoutant ‘’excuse me mister ‘’de
Ben Harper »
- Ton idole : « mon père… »
- Ton ennemi : « le silence (soupir). Les gens intéressés, ceux
qui se montrent et qui veulent des grandes choses… moi j’aime les petites
choses. Par exemple j’adore prendre mon petit déj avec en face de moi la tête
de mon amoureux devant une émission pourrie à la TV… oui j’adore »
- Sa tenue préférée : « Mes vans à 5€ rouges, un vieux pull bleu de
mon papa avec une fleur que mon amoureux déteste, un grand débardeur vert
d’eau et un leggins noir, comme ça je suis confortable. Mes cheveux sont
toujours attachés, j’arrive pas à les coiffer ».
- Un animal : aucune hésitation de sa part « un
hippopotame, parce c’est gros, ça vit au chaud et toujours dans l’eau… puis
j’adore le mot d’où Hippolyte comme surnom ».
Je souris par tant de spontanéité et de
fantaisie.
Et Hippolyte, si on se donnait rendez-vous dans dix ans :
« je serai bien maman…je me vois bien maman…dans une maison près d’un lac…
je sais pas quel métier je ferai mais c’est sûre que la photo sera là »…
Hippolyte c’est une sacrée rencontre ! Une nénette qui donne
beaucoup et à qui on a envie de souhaiter beaucoup de réussite, de projets
culottés et une maison au bord d’un lac avec des marmots de partout…